Ce dimanche treize août, une mobilisation populaire visant à dénoncer le scandale des "villas Feracci" , organisée par un "collectif citoyen" a rassemblé près de deux cent personnes sur le site d'A Rundinara , sur la commune de Bunifaziu. Sous un soleil de plomb, les manifestants enthousiastes, parmi lesquels plusieurs militants de Leia Naziunale, ont marché, drapeaux au vent, jusqu'à la propriété de l'ami du président français Macron. Là, ils ont écouté plusieurs allocutions rappelant les enjeux et le contexte de cette affaire, les dérives qu'elle traduit, les dangers qu'elle préfigure en cas de jurisprudence. Puis, les organisateurs ont appelé... à la dislocation de la manifestation.
L'émoi déclenché par la décision de la cour des appels correctionnels de Bastia dans l'affaire des "villas de Rondinara" traduit l'aspiration immémoriale des Corses à la Justice. L'appareil judiciaire français a en effet refusé d'ordonner la démolition de l'objet du délit condamné. Cette logique est celle qui consisterait à restituer aux trafiquants de drogue leur marchandise en prélevant juste une taxe d'un montant inférieur à la valeur de la dite marchandise. Cette affaire, qui débuta bien avant l'ère Macron, illustre la "fusion" entre le monde de l'Argent et l'appareil étatique via les milieux politiciens.
Le combat contre la spéculation immobilière, pour la préservation des espaces remarquables et la sanctuarisation des terres agricoles fut et demeure l'un des piliers de la lutte nationale corse. Des sacrifices immenses furent consentis par notre peuple des décennies durant, et tout au long des siècles passés, au nom de cette exigence de Justice. La fin de la lutte armée, le cadre étroit et contraint de la lutte institutionnelle rendent nécessaire un développement des luttes de masse guidées par la conscience nationale. Génératrices d'une "âme collective", les luttes de masse sont et seront plus que jamais, les garantes de la défense du Bien commun et des intérêts collectifs du peuple corse.
Un populu unitu ùn serà mai vintu !