Ce mardi 23 mai se tenait au théâtre de Bastia un débat public entre les candidats aux législatives de la première circonscription de Haute Corse, organisé par les médias d'état Corse-Matin et RCFM . Le groupe militant bastiais de LEIA NAZIUNALE était présent dans le public pour entendre les positions et propositions des uns et des autres.
La teneur des échanges a mis en évidence l'abyssale médiocrité de la classe politicienne traditionnelle insulaire, vieux requins et jeunes loups confondus. Les deux candidats macronistes ont laborieusement tenté de défendre la politique de leur nouveau patron mais aussi les écuries clientélistes locales dont ils sont issus. La néo-giacobbie est toute entière engagée derrière le régime Macron, lequel n'est qu'un paravent des lobbys de l'UE, ainsi que le rappela le candidat de l'Union Populaire Républicaine, Mr Romain Padovani. Ce jeune homme sincère et pertinent, au propos très politique est malheureusement engagé dans l'impasse de la secte infinitésimale Asselineau. Souhaitons lui de mettre un jour ses capacités au service de la lutte nationale corse.
Malgré une certaine allure et un passif d’adjuvant des prisonniers corses, Mr Gandolfi Scheit s'est surtout attaché à se démarquer du looser Fillon, visiblement handicapé par ce grand cadavre à la renverse qu'est l'ex-UMP dont il défend les couleurs. Mr Gandolfi s'est engagé à revenir sur la loi littoral et la sanctuarisation des terres agricoles et à voter pour les futures ordonnances sur la "réforme du travail" prévues par le projet Macron. L'ultra-libéralisme rassemble la droite et la gauche au-delà des étiquettes.
Le candidat "Pè a Corsica" Michel Castellani a défendu la nécessité que les dossiers traités par la CTC soient défendus à Paris. Mr Castellani est cependant apparu très attentiste vis-à-vis du pouvoir Macron et très conformiste sur la question cruciale de l'immigration, s'en tenant à la novlangue d'usage sur "l'accueil de l'autre".
Les communistes et "insoumis" ont récité leur catéchisme obsolète et hypocrite directement importé du terreau de la bourgeoisie d’extrême gauche "nuit deboutiste". Avec de tels adversaires, Macron et ses amis peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
En fin de débat un vif échange a opposé l'apparatchik communiste Michel Stefani au candidat autonomiste de droite Christophe Canioni. Celui-ci, actuel élu territorial et fondateur du parti Avvene Corsu, qui présente également une candidate à Aiacciu, Mme Corinne Bucchini , entend placer la question de l'immigration au centre du débat politique corse . Cette volonté n'était visiblement pas celle des journalistes organisateurs qui n'avaient pas prévu d'aborder ce thème. Mr Canioni est passé outre et a imposé son argumentation sur les conséquences néfastes de la politique d'immigration de masse menée par l'état français en Corse.
Auparavant, Mr Canioni avait rappelé les fondements du "macronisme", définis par les mentors du nouveau président de la République Française, les Attali, Minc et consorts, tenants de l'ultra-libéralisme mondialiste et de ses implications en termes sociaux ( les salaires de 800 euros mensuels préconisés par le rapport Attali auquel a participé Mr Macron ).
Au final, la question nationale corse fut très peu abordée dans sa dimension politique. L'on pouvait distinguer, parmi les candidats présents, un "camp de la Corse" ,représenté par Mr Castellani et Mr Canioni, face à un camp de l'allégeance à Paris regroupant les autres candidats.
Mouvement patriotique regroupant des hommes et des femmes libres, LEIA NAZIUNALE n'a pas l'outrecuidance de donner des "consignes de votes". Mais il est bien évident qu'un corse conscient ne saurait soutenir, en toute occasion, que le "camp corse".